Article du OF
Stade Brestois. « L’Europe ? Je m’étais dit pas demain la veille », lâche Hugo Magnettihttps://www.ouest-france.fr/sport/footb ... 640ef35bd2Citation:
Arbitrage à Lyon, plan de jeu, enjeu face à Monaco, dimanche, Europe, Hugo Magnetti, le milieu de terrain du Stade Brestois, fait le point.
Ouest-France
David GUÉZENNEC.
Publié le 20/04/2024 à 18h28
À la veille d’un match choc face à Monaco, Hugo Magnetti revient sur l’incroyable match des Brestois à Lyon dimanche dernier, il évoque également l’enjeu du match de dimanche contre les Monégasques et d’une possible Coupe d’Europe avec le Stade Brestois qu’il n’aurait jamais imaginé envisager il y a peu encore.
Hugo, c’est comment dans les têtes brestoises après ce match inouï à Lyon ?
Les deux premiers jours suivants ont été un peu durs. Mais là, c’est oublié, depuis mardi après-midi, on est focus sur Monaco. Et ça nous servira de leçon.
Vous étiez tout proche de frapper un grand coup à Lyon…
Oui, on était proche de faire un grand coup. Mais même en gagnant contre Lyon, ça n’aurait pas été fini. Là, on a notre destin entre nos mains, on ne s’affole pas, on sait ce qu’on sait faire.
Il n’y a pas de doutes après les retours successifs de Metz et Lyon en fin match ?
Il n’y a aucun doute. On a fait un débriefing. On ne s’est pas affolé. On a fait des erreurs. À nous de les gommer. On sait aussi ce qu’on a fait de bien sûr les deux matchs.
Vous avez fait, à Lyon, un match de haut vol…
Lyon, ce n’est pas la même équipe depuis janvier. Ils sont presque européens. C’est aussi flatteur de voir ce qu’on peut faire contre une équipe comme ça, à l’extérieur. Il aurait fallu être moins joueur. C’est le football.
Que devez vous travailler pour rectifier le tir, l’équilibre de l’équipe ?
Contre Metz, on a perdu l’équilibre dans les 20 dernières minutes. Contre Lyon, on prend deux buts sur coups de pied arrêtés. À Lyon, il y avait l’équilibre. On ne prend pas de but sur de grosses transitions. À part peut-être celui de Tagliafico. Mais on aurait dû fermer davantage, être moins joueurs.
La leçon de ces deux derniers matchs c’est donc qu’il faut apprendre à fermer un match ?
Oui, on a peut-être manqué d’un peu d’expérience. Et, quitte à ne pas être beaux, être efficace. Être joueurs nous a joué des tours.
Êtes-vous toujours énervé contre l’arbitrage ?
Ce n’est pas à cause de l’arbitrage qu’on perd. À 3-1, il n’y a pas d’erreur manifeste de la part de l’arbitre. C’est la VAR qui m’a gênée sur ce match : d’appeler pour l’Olympique Lyonnais à la fin et de ne pas appeler pour la main d’O’Brien (sur une tête de Mounié). C’est ça qui me gêne. L’arbitre a fait des erreurs, mais ce n’est pas de sa faute si on perd 4-3.
Vous espériez aussi une sanction clémente pour Pierre Lees-Melou en commission de discipline…
Je ne comprends pas. Il y a des instances bien placées pour corriger ce genre de fautes. C’est très sévère ce rouge. Eux méritaient de finir à 10 et si nous, on était restés à onze, la fin du match n’aurait peut-être pas été la même. L’arbitre, sur le coup, a mis un rouge à Pierre, on espérait que la Ligue change la décision. Il faudra faire sans Pierre dimanche.
Dimanche, est-ce une finale ? Un match crucial en tout cas pour la Ligue des champions ?
C’est plus un match crucial qu’une finale. Il y a quatre matches à jouer derrière. Si on perd, on restera dans la course, mais si on gagne, on se donne de l’air, on se donne un joker et on ferait un gros coup en montrant à notre adversaire direct qu’on peut lui mettre un coup. C’est le match le plus important de la saison pour l’instant. On verra après selon le résultat.
Abordez-vous sereinement ce match ?
Ce qui fait notre force depuis le début de saison, c’est qu’on aborde tous les matchs pareil, on est dans la même stratégie, peu importe si on joue une équipe du bas ou du haut de tableau. On est centrés sur nous. Il faudra mettre de l’intensité et alors on pourra leur poser des problèmes.
Monaco jouera sans Golovine, qui vous avait fait mal à l’aller…
C’est une mauvaise nouvelle pour eux mais une bonne pour nous. C’est un très bon joueur. À chaque fois qu’on joue contre lui, il nous fait mal. C’est une arme en moins pour eux mais ils ont d’autres joueurs de très grosse qualité. Ce sera aussi compliqué sans lui.
Avez-vous des regrets, de la frustration, par rapport au match aller, entaché de soucis d’arbitrage ?
Oui, décidément. On était très frustré après le match aller. On avait livré une belle bataille. Avec un penalty non sifflé (sur le Douaron) encore, la VAR qui n’était pas intervenue aussi, beaucoup de faits de jeu qui nous avaient frustrés. Mais on avait tenu tête à cette grosse équipe. Il faudra encore le faire dimanche.
Personnellement, la possibilité d’une qualification en Ligue des champions, l’imaginiez-vous quand vous étiez en Ligue 2 il y a quelques saisons ?
Quand on arrive à Brest en Ligue 2, on se dit que ce n’est pas demain la veille qu’on jouera la Ligue des champions. Moi, j’ai toujours été travailleur. Je me dis que rien n’est impossible, je ne me fixe jamais de limite. Si je la joue, ou si je joue une coupe d’Europe, ce sera signe que j’ai travaillé et ce sera mérité pour le club. On a pratiqué du beau football, mis nos valeurs sur le terrain. On n’a pas volé notre place. Ce serait une fierté de jouer une coupe d’Europe avec Brest.
Plus que l’Europe, vous jouez une place en Ligue des champions…
On ne va pas se mentir. Il reste 5 matches. On est 2es, on ne va pas dire qu’on joue autre chose. On vise une Coupe d’Europe et si au dernier match on est encore en course pour jouer la Ligue des champions…