Si, surtout quand on va voir la gueule du lascar qui le remplacera.

A partir du moment où les joueurs semblaient l'avoir lâcher, il n'y avait pas d'autre possibilité.

A partir du moment où les joueurs semblaient l'avoir lâcher, il n'y avait pas d'autre possibilité.

Ligue 2. Stade brestois. Débarqué en octobre dernier, l'ancien entraîneur brestois a tenu à apporter quelques précisions suite à l'interview du président Michel Guyot parue dans notre édition de dimanche. Entretien.
Cité par le président du Stade brestois dans nos colonnes dimanche, Pascal Janin nous a contactés hier pour réagir au propos de Michel Guyot. Dans une interview sur la situation du club, et à la question « Quelle part de responsabilité vous incombe dans la situation actuelle ? », le président a répondu : « C'est moi qui ai validé le recrutement des joueurs, avec Pascal Janin ». L'ancien entraîneur, licencié le 10 octobre après une défaite 3-0 à domicile contre Montpellier, souhaitait donner sa version des faits.

Pascal Janin, vous souhaitez réagir au propos de Michel Guyot...

Oui, je tiens à préciser que je me suis battu tout l'été et tout le début de saison pour améliorer le recrutement du Stade brestois. Et notamment au mois de juillet. J'ai bien dit qu'il fallait qu'on se renforce mais je n'ai pas trouvé d'interlocuteur parce que tout le monde était en vacances. L'attaquant que je réclamais par exemple n'est jamais arrivé ! Alors si Michel Guyot assume, moi je considère avoir annoncé que nous ne nous étions pas suffisamment renforcés. Surtout par rapport aux objectifs déclarés du club en début de saison, l'effectif n'était pas à la hauteur.

La situation était donc inéluctable ?

Il faut relativiser. Les joueurs considérés aujourd'hui comme des « pieds carrés » ne l'ont pas toujours été. Si je me souviens bien, avant la réception de Vannes à Le Blé il y a quelques mois, Brest pouvait basculer dans les 5 ou 6 premières places en cas de victoire. À ce moment-là, on ne trouvait pas les joueurs minables... Simplement, la mayonnaise n'a pas pris, ou elle n'a pris que sur du court terme. Alors est-ce seulement un problème de joueurs ? Je ne sais. Mais par rapport à un objectif élevé, je pense effectivement que le recrutement n'était pas suffisant. Je l'ai dit. J'ai réclamé d'autres recrues en début de saison. On n'a pas voulu m'écouter, pas voulu me suivre, maintenant il faut assumer.

Avez-vous suivi les résultats du Stade brestois de près après votre départ et pensez-vous qu'il puisse encore se sauver ?

J'ai suivi bien sûr, même si je ne suis pas allé voir les matches. J'étais convaincu avant le déplacement à Châteauroux que c'était encore jouable, parce que l'équipe avait pris énormément de points à l'extérieur et il restait justement trois déplacements, à Châteauroux, Vannes et Guingamp. J'étais persuadé que ça pouvait encore le faire. Maintenant, après avoir été étrillé à Châteauroux... Là, je me pose davantage de questions. Mathématiquement, il y a encore la place, mais ce sera beaucoup plus compliqué maintenant. Les équipes de derrière sont plus en confiance que ne l'est le Stade brestois. Ça va être très difficile, mais comme le dit le président, il faut certainement tenter des choses, même s'il n'y a pas beaucoup de marge de manoeuvre. Il faut sans doute changer certains joueurs pour redonner un élan, mais la situation est très critique.

À titre personnel, serez-vous de nouveau sur un banc prochainement ?

J'ai envie d'entraîner, c'est sûr. Je travaille actuellement pour trouver un poste, je vois des matches... Maintenant, les clubs qui vont changer d'entraîneur n'ont pas qu'un seul nom en tête. Il y a des listes et des choix seront faits en fonction des entretiens qu'on peut avoir avec certains dirigeants. Ça va bouger, à moi de savoir me vendre.