À mon avis, oui, le projet Arkéa Park a de fortes chances d’aboutir, même s’il reste freiné par des obstacles judiciaires et environnementaux.

Voici pourquoi je pense cela, basé sur les éléments actuels (au 22 décembre 2025) :Avancées administratives récentes : Le permis de construire a été signé le 19 décembre 2025 par le maire de Guipavas, après un avis favorable de la commission de sécurité. C’est une étape majeure et symbolique, qui montre que les institutions locales (Brest Métropole, mairie de Guipavas, préfecture) poussent activement le dossier.

Soutien institutionnel massif : Le projet est soutenu par l’État (reconnu d’intérêt général par le ministère des Sports en février 2025), la Région Bretagne, le Département du Finistère, Brest Métropole et la commune de Guipavas. Les porteurs (frères Le Saint, via Holdisports) et les élus réaffirment régulièrement leur détermination. L’enquête publique de 2025 a donné un avis favorable sans réserve.

La suspension judiciaire est provisoire : En octobre 2025, le tribunal administratif de Rennes a suspendu (en référé) l’arrêté préfectoral autorisant la dérogation pour les espèces protégées, car la « raison impérative d’intérêt public majeur » n’était pas suffisamment démontrée à ce stade. Mais c’est une mesure d’urgence en attendant un jugement au fond. Les promoteurs estiment que cela ne remet pas en cause la qualité du projet et qu’ils peuvent apporter des compléments (sur l’impact économique, le pôle sport adapté, etc.). Historiquement, ce type de suspension est souvent levé ou contourné avec des ajustements.

Contexte du club : Le Stade Brestois a besoin d’un stade moderne (Francis-Le Blé est vétuste et limité). Les performances récentes en Ligue 1 et en Europe renforcent l’argument d’intérêt public. Une livraison visée autour de 2028 semble réaliste si les recours sont levés.

Les risques existent : les associations écologistes sont mobilisées (recours, plaintes pénales déposées en novembre), et l’impact sur la biodiversité (36 espèces protégées sur le site du Froutven) est un point sensible. Des retards supplémentaires ou une annulation définitive sont possibles si le jugement au fond leur donne raison.

Mais globalement, avec le poids politique et économique derrière (emplois, rayonnement territorial, financement majoritairement privé), je parie sur une réalisation, probablement avec quelques adaptations environnementales et un calendrier décalé. C’est un dossier typique en France : contesté, mais rarement abandonné quand les collectivités sont alignées.