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MessagePosté: Mer 08 Nov, 2006 21:48 
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Bernard Lama
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Yannick en ce moment un taux 20 ans c'est (à peu près) :
3,90 % pour du revisable,
4.30 % pour du fixe...

Les choses ont changé par rapport à la date de ton prêt...
Il n'y a plus beaucoup d'écart entre taux court et taux long...
Les taux variables ne présentent aucun intérêt en ce moment (à part celui de se faire enfler par le banquier)...

Dans ton cas j'aurais fait comme toi...
Mais j'aurais envisagé de renégocier mon prêt dès que le père Trichet a commencé à relever les taux en 2005 (surtout si tu n'as pas la clause des 3 % de remboursement anticipé)...

A titre d'information on prévoit une hausse des taux courts de :
+0.25 % en décembre,
+0.25 % en février...

ce qui amènerait le refi à 3.75 %...
L'euribor 1 an et le "trois mois" devraient suivre la même tendance...

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Dernière édition par phev le Jeu 09 Nov, 2006 9:59, édité 4 fois.

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MessagePosté: Mer 08 Nov, 2006 21:52 
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Bernard Lama
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yannick a écrit:
INADMISSIP :
Les banquiers autorisent aujourd'hui des taux d'endettement jusqu'à 45%, même pour des foyers modestes. C'est vraiment les pousser du côté où ils vont tomber.


A mon avis dans ce cas s'il y a défaut de paiement ils vont avoir des petits problèmes avec la justice... Ils ne vont pas pouvoir se retourner contre le débiteur défaillant...

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MessagePosté: Jeu 16 Nov, 2006 14:10 
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Natexis voit des taux courts à 4 % en avril...
Avis aux zamateurs...


Citation:
Tribunes
Taux refi de la BCE : 4 % avant l’été ?

Natexis Banques Populaires - Alexandre Bourgeois - 13/11/2006
Après avoir augmenté son taux refi cinq fois au cours des douze derniers mois (de 2 % à 3,25 %), la BCE a fait une pause lors de sa réunion de politique monétaire du 2 novembre dernier. Il serait toutefois erroné de penser que Jean-Claude Trichet et ses confrères ont changé leur fusil d’épaule en stoppant le mouvement de remontée des taux. En effet, la conférence de presse du président de la BCE qui a fait suite à la réunion n’a laissé planer aucune ambiguïté : cette pause n’est que temporaire. Dès le 7 décembre prochain, la remontée du taux refi sera poursuivie, portant ce dernier à 3,50 %. En outre, la tonalité du discours a renforcé notre conviction quant à une poursuite de ce mouvement en début d’année 2007. D’ailleurs, la BCE a accueilli l’évolution récente des statistiques économiques et monétaires comme une confirmation de son diagnostic. Néanmoins, selon nous, elle fait une fois de plus erreur…

En effet, l’analyse que fait l’Institution francfortoise de l’évolution de M3 n’est pas convaincante. Certes, après avoir légèrement reflué au début de l’été, l’agrégat monétaire large est reparti à la hausse (8,5 % en glissement annuel en septembre). Toutefois, comme Jean-Claude Trichet l’a reconnu dernièrement, la plupart des recherches académiques accordent désormais une importance très limitée aux agrégats monétaires. La Réserve fédérale américaine en a tiré les conséquences et a décidé de ne plus publier cet indicateur. De plus, la cible que la BCE s’est fixée pour l’évolution de M3 (4,5 % en glissement annuel MM3) est totalement déconnectée de la réalité. Ainsi, depuis la mise en place de la BCE en janvier 1999 (soit quatre-vingt douze mois), cette condition n’a été remplie que neuf fois ! Bref, en toute logique, l’évolution actuelle de M3 ne devrait pas être de nature à susciter un durcissement monétaire.

L’analyse portant sur l’évolution des crédits est moins tranchée. En effet, depuis deux mois, le glissement annuel des prêts aux résidents de la zone euro est repassé au-dessus de la barrière des 10 %, faisant ainsi craindre une bulle du crédit. Toutefois, derrière ce mouvement global se cachent deux tendances antagonistes. D’une part, les crédits aux entreprises continuent leur progression spectaculaire, leur glissement annuel atteignant 12,2 % en septembre, un sommet depuis le lancement de l’UEM. Ce dynamisme ne doit toutefois pas constituer un motif d’inquiétude excessif sachant que les entreprises se sont très fortement désendettées aux cours des premières années de la décennie. D’autre part, les crédits aux ménages sont redevenus plus « raisonnables », repassant sous la barre des 10 % (9,2 % en septembre, un plus bas depuis quinze mois). Au total, si la hausse des crédits aux ménages pouvait commencer à devenir inquiétante il y a quelques mois, elle l’est désormais beaucoup moins.


Concernant la conjoncture actuelle, l’analyse de la BCE est globalement conforme à la nôtre. Même si les chiffres préliminaires des comptes nationaux français peuvent inquiéter, la croissance est « plus rapide que ce qui était généralement attendu un an plus tôt » et les perspectives d’investissement restent « dynamiques ». Toutefois, même si la croissance est un peu plus forte que ce qu’on pouvait attendre, elle reste "maigrichonne" comparée aux hauts de cycle précédents. En outre, les perspectives pour 2007 plaident plutôt pour un ralentissement. Tout d’abord, le principal pays de la zone, l’Allemagne, va connaître la plus forte hausse de la fiscalité indirecte de son histoire. Ensuite, le durcissement de la politique monétaire opéré ces derniers mois va commencer à produire ses effets. Enfin, le ralentissement mondial qu’on attend pour l’an prochain, dans le contexte d’un euro toujours trop élevé, pèsera sur le dynamisme de la zone. Bref, la croissance qui devrait mécaniquement ralentir l’an prochain (1,8 % selon nous après 2,6 % cette année) n’a clairement pas besoin, au vu de la situation actuelle, d’un nouveau tour de vis monétaire. Et ce d’autant plus que l’inflation reste particulièrement maîtrisée. En effet, la baisse du prix du pétrole a permis de mettre en lumière l’extrême faiblesse des pressions inflationnistes endogènes à l’intérieur de la zone euro. Ainsi, l’inflation ne s’élève plus désormais qu’à 1,6 %. Certes, la hausse de la TVA en Allemagne ou une éventuelle remontée du prix du pétrole pourraient avoir un impact haussier. Toutefois, convenons que, dans un contexte de poursuite de la modération salariale (en zone euro, les salaires réels n’ont pas progressé depuis plus de deux ans), les risques sur l’inflation endogène restent très limités. D’ailleurs, au total, en 2007 comme en 2006, la progression de l’IPCH ne devrait pas dépasser 2,1 %. Jean-Claude Trichet aurait donc tout intérêt à prendre son temps pour analyser les conséquences de ses dernières hausses de taux.

Toutefois, comme la Banque centrale européenne s’échine mois après mois à ignorer ces arguments et se réfugie derrière une vision passéiste (la théorie monétariste) et craintive (les risques, les risques, les risques…) de l’économie, il est à craindre qu’elle poursuive sa remontée au rythme actuel d’une hausse de 25 points de base tous les deux mois. Le taux refi devrait donc atteindre 4 % début avril. Une fois que le ralentissement économique se matérialisera (cela devrait arriver dans le courant du printemps), la BCE réalisera alors qu’elle a été trop loin. Malheureusement, il sera trop tard. Le mouvement pernicieux sera en marche et la BCE n’aura plus qu’à préparer à la hâte une retraite en basse campagne, en baissant son taux refi dès la fin de l’année (probablement en novembre).


Je ne suis pas d'accord avec l'analyse de Natexis, des taux de 4 % sont encore exceptionnellement bas (2% seulement au dessus de l'inflation moyenne en zone Euro), cela permet tout juste d'éviter que des bulles de crédit ne se gonfle exagérément, (des pays connaissent une inflation de près de 4 % dans la zone Euro). Cela n'empêche en rien l'investissement des entreprises...

Pour moi l'aggrégat M3 doit continuer à être surveillé dans le cadre de la lutte contre l'inflation qu'elle soit au niveau des prix à la consommation ou dans le prix des actifs que NATEXIS ne prend pas en compte.

Poussez les ménages à consommer en s'endettant par une politique des taux bas est tout simplement une duperie dont les ménages feraient les frais... De plus c'est une croissance à court terme car la "demande" disparait dès que les taux remontent...
Il faut revenir à des choses saines.

Sont droles Natexis ils ne semblent pas au courant que les taux courts sont à 5.25 % aux US et à 5 % en Angleterre...

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MessagePosté: Jeu 16 Nov, 2006 21:46 
Cest que Bernanke n'a pas envie de plomber les ménages européens et de plomber l'euro.

Sinon, j'ai commencé à lire ton bouquin. Ca va, c'est facile à lire en effet.


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MessagePosté: Ven 17 Nov, 2006 16:17 
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Bernard Lama
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Yannick... j'espère que tu avais mis des stops...
On va vivre une période houleuse...

Amicalement.

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MessagePosté: Ven 17 Nov, 2006 17:19 
J'ai laché VK à l'ouverture sur stop, tout de suite replacé sur BST et résaH dans la foulée ! 8)


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MessagePosté: Sam 18 Nov, 2006 18:36 
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Paul Le Guen
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ça sentirait pas un peu la crise boursière avec des gens aussi bêtement spéculateurs que vous ?

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MessagePosté: Sam 18 Nov, 2006 18:46 
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Momo Bouquet
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Même si c'est difficile à prévoir, ce n'est pas d'actualité.
Si crack il y a, il ne sera pas du même calibre que celui de 2000, les marché sont beaucoup plus stables.

Bonne opération à venir, Natixis, peu de risque, une bonne visiblité à MT.
On parle d'une fourchette de 19-20€ à l'introduction.

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MessagePosté: Sam 18 Nov, 2006 21:02 
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Bernard Lama
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Co-pdt_SM a écrit:
ça sentirait pas un peu la crise boursière avec des gens aussi bêtement spéculateurs que vous ?


Tu peux développer ?

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MessagePosté: Dim 19 Nov, 2006 8:14 
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Jean Pierre Bosser
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il y a un gros risque majeur.La possible election de Royal risque de plomber définitivement le CAC40 .on peut s'attendre à une délocalisation massive des entreprises françaises au printemps prochain d'où un retour en masse du chomage (7 millions selon mes prévisions fin 2007) et un accroissement des déficit socciaux qu'il faudra financer par une fiscalité accrue sur les particuliers et les entreprises.La hausse autoriitaire des salaires décrété par le nouveau gouvernement va de plus booster l'infllationn aux alentours des 10 pour-cent.


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MessagePosté: Dim 19 Nov, 2006 10:43 
Mais si c'est le petit nicolas qui passe, on est parti pour les 5 glorieuses.
En tout cas, je serais 100% liquide à partir de mi avril.


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MessagePosté: Lun 20 Nov, 2006 10:45 
Les comptes truqués ?
Voila Phev un ptit article intéressant sur ta théorie des entreprises du compC à présenter leurs résultats de manière alambiquée :

Citation:
Finance Plus, le 19/10/06 à 12:52

Arkéon Finance a maintenu son opinion "Renforcer" sur Hi Media, qui a publié hier ses ventes trimestrielles. Cependant, l´analyste est troublé par la nouvelle présentation des chiffres, jugeant que la lisibilité s´atténue. Est-ce à dire que le Groupe est lui-même dans le flou...c´est un pas que nous ne franchirons pas tout de suite", poursuit le spécialiste, qui réduit cependant ses anticipations 2007 et 2008, en particulier parce que la régie a affiché une performance inférieure à ses attentes sur la période.

Le bureau d´études veut attendre les publications des autres acteurs du net pour se forger une opinion plus précise. En attendant, il réduit son objectif de cours de 8 à 7,5 euros, du fait de l´abaissement de ses prévisions et "du léger relèvement de notre prime de risque lié à ce sentiment de flou et à un marché publicitaire qui pourrait se tendre suite à l´invasion des blogs".

Notons qu´un autre acteur de référence du net publie le 25 octobre prochain son T3 : Aufeminin.com.


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MessagePosté: Lun 20 Nov, 2006 13:12 
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Bernard Lama
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Rassure toi yannick il n'y a pas qu'eux...

Enigme à résoudre :
Pourquoi la bourse du pays (le Japon)
ayant la politique monétaire la plus accomodante :shock:
réalise la plus piètre :cry:
performance boursière annuelle :D ...
C'est plus que louche ça...

En tout cas "l'effet élection aux US" commence à s'estomper, on va pouvoir aller se chercher une petite mousse au frigo et regarder le CAC baisser tranquillement depuis son fauteuil... Attendons quand même les prochaines stats avant de se lancer...

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MessagePosté: Lun 20 Nov, 2006 14:05 
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Les schpountz sont comme moi ils n'aiment pas les taux bas !
Ils doivent avoir leurs raisons...

Citation:
BERLIN, 20 novembre (Reuters) - Les taux d'intérêt restent "extrêmement bas" dans la zone euro et l'embellie de l'économie n'a plus besoin d'une politique monétaire pour durer, estime la Bundesbank dans son rapport mensuel publié lundi.

"En dépit d'un nouveau resserrement de la politique monétaire au début du mois d'octobre, les taux d'intérêt de la Banque centrale, avec un taux de refinancement à 3,25%, restent extrêmement bas", lit-on dans le bulletin de novembre de la Banque centrale allemande.

"C'est on ne peut plus pertinent, étant donné que l'amélioration en cours n'a plus besoin d'être soutenue par la politique monétaire", précise le document.

Le rapport de la Bundesbank adopte un ton légèrement plus ferme que celui employé par la Banque centrale européenne dans son bulletin mensuelle publié la semaine dernière.

La BCE qualifiait le niveau des taux de "bas" et estimait qu'une politique de resserrement des taux serait nécessaire en cas de croissance prolongée.

Les marchés s'attendent à ce que la BCE relève à nouveau ses taux au mois de décembre, avec un taux de refinancement à 3,50%.

La plupart des observateurs tablent sur un nouveau tour de vis au premier trimestre de 2007, malgré la hausse de 3% de la TVA allemande et le ralentissement de la croissance américaine.

D'après les économistes, un taux neutre, qui ne soutienne ni ne freine l'économie de l'eurozone, s'établit entre 3,5 et 4,25%.


Hop 4 % en avril 2007... cela devrait calmer tout le monde.

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MessagePosté: Mar 21 Nov, 2006 13:02 
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http://www.lesechos.fr/info/analyses/4496655.htm

Citation:
Où sont passées les liquidités ?
[ 10/11/06 ] - Voir les commentaires publiés (2)

Le monde continue de crouler sous les liquidités. Les causes ? Elles sont plurielles : le caractère - légitimement - accommodant des politiques monétaires pendant longtemps et le désir des emprunteurs de profiter des bas taux d'intérêt ; les interventions massives des banques centrales asiatiques depuis trois ans pour freiner la chute du dollar (et l'appréciation de leurs propres devises) et la création monétaire en découlant ; le recyclage des pétrodollars par les pays producteurs, qui, comme son nom l'indique, relève plus d'un phénomène d'accélération de la vitesse de circulation des dollars dans l'économie mondiale que d'une véritable création monétaire. Mais l'expérience suggère que la frontière entre ce qui accroît la masse monétaire et ce qui accélère sa vitesse de circulation est quelque part ténue, conduisant à prendre en compte les deux aspects.

Jusqu'à présent, cette abondance de liquidités a eu des effets globalement positifs. En contribuant à maintenir les taux d'intérêt à long terme à des niveaux « historiquement » bas (les guillemets sont justifiés ici par le fait que l'histoire dont il s'agit ne remonte pas très loin dans le temps...), elle a accru la résilience de l'économie mondiale, c'est-à-dire sa capacité à encaisser des chocs variés (énergétique, géopolitiques, etc.). Vu la conjugaison de ces chocs, qui aurait dit en 2003 que la croissance mondiale serait d'environ 5 % par an en 2005, en 2006 et probablement aussi en 2007 ? La progression rapide du crédit et de la dette ainsi que la modération des taux longs expliquent pour une part significative une telle résilience.

De plus, l'abondance des liquidités nourrit la bonne tenue des marchés d'actifs. Elle explique pourquoi tous ces marchés ont dégagé en 2005 des plus-values sympathiques (les actions, les obligations, l'immobilier, l'or, les matières premières, les marchés émergents...) et continuent de le faire en 2006 (sauf pour l'immobilier, et seulement dans certains pays, dont les Etats-Unis, où les prix des logements ont commencé à baisser). Sir Dennis Robertson, ennemi juré de Keynes en Angleterre, avait raison d'énoncer ce truisme qui éclaire le contexte présent : « La monnaie qui n'est nulle part doit quand même se trouver quelque part. »

A côté de ces avantages, y aura- t-il au bout du compte un prix à payer ? Du fait de phénomènes de surendettement, synomymes de lendemains difficiles pour certains ? Sans aucun doute. Sous forme d'une relance de l'inflation ? Je ne le crois pas. Certes, l'excès des liquidités ne va pas se dissiper rapidement, même si les politiques monétaires ont déjà commencé à se resserrer. Mais nous ne sommes pas dans les années 1970 et la répercussion somme toute modeste du choc énergétique enregistré depuis trois ans sur la hausse des prix est là pour l'illustrer. Il existe dans le monde actuel plusieurs remparts contre une franche reprise de l'inflation : la concurrence tous azimuts engendrée par le phénomène de mondialisation, les gains de productivité ici (en particulier aux Etats-Unis, du moins jusqu'à une période très récente), le niveau du chômage (spécialement en Europe continentale), qui bloque le jeu des effets de « second tour » dans lesquels hausse des prix et augmentation des salaires s'alimenteraient réciproquement. Pour comprendre l'impact de l'abondance des liquidités, il faut alors interpréter la fameuse équation des échanges (masse monétaire × vitesse de circulation = prix × total des transactions en volume), qui n'est rien d'autre que la définition de la vitesse de circulation, en incluant dans les prix non seulement le périmètre habituel (prix de détail ou prix de gros pour les biens et services) mais aussi les prix des actifs (financiers, immobiliers...). La croissance monétaire rapide, nourrie aussi par le crédit (dans la zone euro, le crédit au secteur privé croît en rythme annuel à plus de 11 %), vient en définitive peu relever l'inflation au sens habituel, pour les raisons indiquées. Par contre, elle nourrit la spéculation sur les prix d'actifs, avec à la clef le risque de bulles et puis celui d'explosion de ces bulles. L'abondance de liquidités dans le monde soutient avant tout l'activité et les prix d'actifs. Sans le choc pétrolier, le débat tournerait aujourd'hui autour du risque de baisses intempestives des prix, plutôt que du risque d'inflation.

A ce stade, trois conclusions s'imposent. D'abord, la conjoncture doit s'interpréter depuis quelques années comme le passage d'une bulle à l'autre. Ainsi, l'explosion de la bulle Internet entre 2000-2003 a, par des mouvements classiques de report, nourrit une bulle obligataire, une bulle immobilière dans certains pays... La dynamique ne s'arrête jamais ici, car la correction de ces bulles provoquera, un jour ou l'autre, d'autres phénomènes de report qui engendreront de nouvelles bulles.

Ensuite et en liaison directe avec le point précédent, il est tout aussi décisif, pour la consommation, la croissance et le diagnostic conjoncturel, d'anticiper les retournements sur les marchés d'actifs et l'inversion des effets de richesse (de positifs en négatifs et réciproquement) que de savoir si l'inflation au sens des indices Insee ou Eurostat est à 1,5 %, à 1,8 % ou à 2,3 %.

Enfin, les banques centrales, conscientes de tout cela, doivent en tirer toutes les implications pour la conduite des politiques monétaires. C'est loin d'être le cas, même si elles surveillent beaucoup plus qu'avant la dynamique des prix sur les marchés financiers, dans l'immobilier, etc. Il n'est pas certain que l'on puisse et qu'il faille déboucher sur une mesure globale de l'inflation, combinant prix des biens et services avec prix des actifs. Mais, comme le faisait remarquer Paul Samuelson, si l'on a deux yeux, c'est pour suivre au moins deux indicateurs. Le conseil mérite d'être entendu s'il s'agit, pour nos grands argentiers, de s'intéresser à la fois à l'inflation au sens habituel et aux processus d'inflation et de déflation des prix d'actifs.

CHRISTIAN DE BOISSIEU est président du Conseil d'analyse économique, professeur à l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne.


Bon à vos pronostics pour la prochaine bulle (éclatement et relève) :
- Bourse
- matières premières,
- métaux précieux,
- obligations,
- art,
- immobilier,...

Hum il est urgent d'attendre...
NE VOUS ENDETTEZ PAS, VIVEZ LEGER !

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