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Le président de la Ligue, Frédéric Thiriez, a déclaré lundi qu'il fallait juger la qualité offensive du Championnat de France «sur la durée», et ne pas se laisser envahir par l'émotion d'un week-end effroyablement pauvre en buts : six 0-0 et un record du plus faible nombre de buts par journée battu avec 8 buts en dix matches. «Je dis halte à la sinistrose et aux ''déclinologues'' s'est indigné Frédéric Thiriez dans un entretien à l'Agence France Presse. Ce week-end, le 703e but de la saison a été marqué, soit 62 buts de plus que la saison passée à la même époque. C'est une augmentation significative. La moyenne cette saison est de 2,2 buts après 32 journées. L'an dernier, c'était 2 buts de moyenne à la même époque. Je ne peux pas accepter que l'on dise qu'il y a moins de buts marqués.»

Au triste record de 1986-1987 battu, le patron de la Ligue oppose «deux autres records absolus ce week-end : la barre des 6,8 millions de spectateurs cumulés depuis le début de la saison et un record d'audience télévisée avec 94 millions de téléspectateurs cumulés après 32 journées.» Il voit dans la profusion des 0-0 le signe de la qualité du championnat («en dehors de Lyon, le championnat est homogène») et de la frilosité des entraîneurs («ils sont dans la terreur du premier but encaissé»). Avec son habileté rhétorique, Frédéric Thiriez résume les deux idées dans la formule suivante. «C'est un compliment qu'il faut faire au championnat de France : tout est possible, il y a beaucoup de suspense.»

«Ceux qui parlent d'exode des stars sont passéistes, insiste-t-il encore. Il n'y a plus eu de départs de grands attaquants depuis trois ans, avec Cissé et Drogba. Et Cissé est même revenu en France cette saison. Les jeunes talents restent bel et bien en France, ils ne partent pas.» Instigateur d'un Challenge de l'offensive qui n'intéresse absolument aucun coach, Michel Hidalgo avait développé quelques heures plus tôt un argumentaire comparable. «Les équipes qui se déplacent ferment le jeu car un point peut tout changer. Il existe une homogénéité en France que l'on ne retrouve pas ailleurs». L'ancien sélectionneur est plus nuancé que le patron de la Ligue sur l'absence de joueurs de premier plan en L1. Elle manque selon lui «d'attaquants réalistes» pour tromper «l'incroyable» qualité des gardiens. «On parle toujours des Anglais qui marquent plus de buts que tout le monde, avance-t-il encore. Mais les Anglais sont tellement riches qu'ils peuvent s'offrir n'importe qui».

(éclairez moi : c'est qui ces grand attaquants qui ne veulent pas partir ? Et Cissé, il est ptet parti "grand" mais depuis qu'il est revenu...)

Il n'y a plus eu de départs de grands attaquants depuis trois ans, avec Cissé et Drogba.