OF du 24/01/07

Écarté depuis plus d'un mois de ses fonctions d'entraîneur, Thierry Goudet a reçu hier sa lettre de licenciement pour « faute grave ». Le tandem Janin - D'Agostino a donc été confirmé pour deux ans.
C'est la fin d'un vrai-faux feuilleton qui dure depuis le 19 décembre. Thierry Goudet, l'entraîneur du Stade brestois, a été officiellement licencié du club qu'il avait repris en mars dernier, alors qu'Albert Rust, son prédécesseur, venait d'être débarqué. Hier, l'ancien technicien du Mans a donc reçu sa lettre de licenciement, où est mentionnée qu'il a commis une « faute grave ». Thierry Goudet quitte un club qu'il a maintenu en Ligue 2, l'an passé, mais aussi avec lequel il n'a gagné seulement que trois fois cette saison, plongeant l'équipe au bord de la zone de relégable. Depuis fin décembre et la démission de Michel Jestin, évoquer son avenir au Stade brestois était clairement devenu utopique. Et hier, après la présentation officielle de Fernando Casartelli (lire ci-dessus), Michel Guyot, le président, a confirmé son départ. « Depuis ce mardi matin, Thierry Goudet n'est plus salarié du club. Il lui a été envoyé sa lettre de licenciement où nous avons évoqué une faute grave. » Pour l'heure, aucun accord n'a été trouvé entre le Stade brestois et les avocats de Goudet. Aussi l'ancien coach est mis à la porte, sans même qu'il y ait eu une entente entre lui et son ancien employeur. Tout, évidemment, laisse à croire que ce conflit finira devant les Prud'Hommes. Car la question de la « faute grave » se pose inévitablement. Dans quelles mesures, en effet, les dirigeants brestois peuvent-ils évoquer une pareille faute ? Des mauvais résultats peuvent-ils, à eux seuls, être considérés comme une « faute grave » ? Michel Guyot, quoi qu'il arrive, reste de marbre. « S'il faut aller jusqu'aux Prud'Hommes, alors on ira, car je pense que la faute grave existe. Et je pense même que l'on peut l'emporter. Mais les deux parties ont tout à gagner en se mettant d'accord dans les prochains jours. Pour la carte de visite de M. Goudet, ce n'est d'ailleurs jamais très bon d'être passé par les Prud'Hommes. »Certains joueurs ont « lâché » GoudetAprès deux suspensions en l'espace d'un mois, l'aventure brestoise de Goudet, l'homme qui voulait construire sur la durée, s'est donc définitivement achevée hier. Et il semblerait, quand on reprend la hiérarchie des faits, que les joueurs, comme le personnel du club, aient joué un rôle prépondérant dans ce licenciement. Le 19 décembre, en effet, tous les joueurs étaient reçus par des membres du Conseil de Surveillance pour discuter de la situation du club. Certains, selon Guyot, ont exprimé leur mal-être, allant jusqu'à attester par écrit de leur opinion concernant Thierry Goudet. Ces avis, aussi nombreux soient-ils, confortent alors les dirigeants finistériens dans leur choix, qui est à l'époque de suspendre Goudet. « Il y avait un problème entre les joueurs et l'entraîneur. Il n'y avait plus autant de plaisir aux entraînements, aujourd'hui, ils l'ont retrouvé. Jeudi soir, lorsque nous avons mangé avec eux, ça se voyait, ils étaient heureux », confie Guyot. Thierry Goudet, lui, restera à Brest en attendant de relever un autre challenge. Hier, il n'a pas tenu à s'exprimer. Pascal Janin et Miguel D'Agostino, eux, ont donc été confirmés à la tête de l'équipe pour une durée de deux ans. « Si les résultats ne suivent pas, cela pourrait être beaucoup plus court », lance Guyot. Une façon un peu originale, et assez brutale au fond, de leur souhaiter bonne chance.
G. B.

Ah bon ? http://allez-brest.com/forum/viewtopic.php?t=9811&postdays=0&postorder=asc&start=195

En tout cas cette manière de s'appuyer sur les prétendus états d'âme de certains joueurs pour justifier l'éviction me paraît bien douteuse.

L'essentiel est que les joueurs ont retrouvé le sourire

effectivement,l'incompatibilité d'humeur n'est pas un motif de licenciement.pour retenir la faute grave il aurait fallu par exemple que Goudet arrive bourré aux entrainements ,qu'il insulte les joueurs ou se batte avec eux,qu'il brise volontairement la photocopieuse du club...A notre connaissance il n'y a rien de cela.

combien de thunes peut demander goudet pour ce licenciement ?

je pense qu'il peut demander le montant de son contrat... il lui restait un an et demi je crois... donc ce sera surement 1 an et demi de son salaire mensuel...

M.Guyot peut-il invoqué une absence d'obligation de résultat ?

Je doute quand même qu'un contrat de travail pour le poste d'entraîneur fasse mention d'une telle obligation car il ne peut être le seul mis en cause dans les performances désastreuses d'un club

Les juges doivent quand même privilégiés le sort du "pauvre" entraineur plutôt que celui d'un club car le fait d'être licencié pour faute grave ne donne droit à aucune indemnisation.
Par contre, si la faute grave n'est pas retenue, il me semble que l'entraîneur peut prétendre à recevoir comme indemnités le montant de son salaire restant à courir.

Pourtant, mis à part les résultats du stade, que peut-il lui reprocher ?

Go Thierry Go !

Je défend le club, pas Goudet, qui n'a rien fait de bien.

On est supporter du Stade, pas de Goudet à ce que je sache !

Pareil et j aimerai qu il ne touche rien tant il a été médiocre dans les résultats l allure et les discours

il peut toucher le reste de son contrat + des indemnités supplémentaires pour préjudice moral. le faute grave n'a absolument aucune chance d'être retenu à part si nous ne sommes pas au courant de tout ce qu'a fait goudet. D'autant plus qu'il a été suspendu 1 mois.

Par ailleurs, Guyot a dit qu'il n'avait pas intérêt d'aller aux Prudhommes pour sa carrière. Mais je crois que dans ce cas là il a tout intérêt parce que les clubs ne sont pas dupes. On ne lui reprochera pas d'être allé aux Prud'hommes contre le seul club au monde qui a suspendu un entraîneur pendant un mois avant d'essayer de le licencier pour faute grave.

Après l'intérêt du club ce ne serait pas que goudet ne touche rien, ce serait quand même un peu plus de professionalisme dans la gestion, notamment des ressources humaines.

imaginez quelle serait votre réaction si on vous faisait ça parce que par exemple votre entreprise a perdu un appel d'offres en partie à cause de vous (parce que vous n'êtes pas si bon que ça) mais aussi parce que les produits ne sont pas bons et que vos dirigeants font n'importe quoi.

L'intérêt du club c'est surtout d'arrêter de faire n'importe quoi. Et apparemment on n'y est pas encore arrivé.

quelle faute grave invoquer
une obligation de résultat comme le médecin ou le garagiste
franchement ils prennent les gens pour des cons et guyot ne croit sûrement pas pouvoir gagner
il joue l'intox en espérant que goudet ne joue pas son vatou et qu'ils trouvent un accord
goudet, je supporte le stade, pas son ancien entraîneur, mais franchement humainement on ne peut que l'encourager à les faire cracher
nos nouveaux dirigeants sont des beaux enc....
je plains leurs employés

comment ça se passe si ça va aux prudhommes ?
il peut avoir des témoignages des gens du staff ? des joueurs ?

Concernant les témoignages de salariés d'une entreprise à l'encontre d'un salarié licencié ils sont rarement pris en compte par les tribunaux car jugés trop subjectifs à moins qu'ils ne soient objectivement vérifiables.En effet il est facile pour un salarié,pour faire plaisir à son patron,de témoigner contre un autre salarié ou de faire une attestation de complaisance.
Par contre l'inverse est reconnu et accepté.

Il existe deux modes de règlement distincts pour les conflits présentés devant les Prud'hommes : la conciliation et le jugement. Une procédure d'urgence (dite de référé) est possible dans certaines circonstances. Les décisions rendues sont susceptibles d'appel.

La conciliation
La conciliation constitue la première étape obligatoire pour le règlement d'un conflit présenté devant les Prud'hommes et vise à trouver un accord entre les deux parties. Elle se déroule devant deux conseillers prud'hommes (l'un salarié, l'autre employeur) qui forment le bureau de conciliation. Chaque section dispose d'au moins un bureau. Lors de cette étape, les conseillers prud'hommes écoutent les explications des parties et tentent de trouver un accord satisfaisant pour chacune d'elles.

Le jugement
Lorsque la procédure de conciliation n'a pas permis de trouver un accord entre les parties, le bureau de jugement va trancher le litige qui lui est soumis. Ce bureau est composé de deux conseillers "employeurs" et deux "salariés". Chaque section dispose d'au moins un bureau. Après un débat oral et public, il doit prendre une décision permettant de régler le conflit.

A travers cette procédure, l'objectif des conseillers prud'hommes est de trouver des solutions équilibrées et justes aux litiges entre employeurs et salariés. L'indépendance et l'impartialité caractérisent l'approche des conseillers prud'hommes. Conseillers du collège "employeurs" et du collège "salariés" ne défendent pas les représentants du collège auquel ils appartiennent, mais jugent les conflits liés au travail afin d'aboutir à une décision commune.

Les décisions doivent être prises à la majorité. Lorsque les conseillers prud'hommes ne parviennent pas à se mettre d'accord sur tout ou partie des questions qui leur sont soumises, l'affaire est renvoyée devant le même bureau de jugement présidé, cette fois, par le juge d'instance. Cette procédure a pour fonction de permettre à une majorité de se dégager (puisque cette nouvelle formation comporte alors un nombre impair de juges).

Source: ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement