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Les prises de parole médiatiques de Greg ont systématiquement pour objectif de faire passer des messages ou de dessiner certaines tendances, que ce soit dans l’intérêt du club ou pour servir ses propres intérêts (c’est également le cas pour les informations liées au recrutement). Toutefois, ces interventions manquent souvent de nuance (probablement de manière délibérée). Je vais donc essayer de replacer ses propos dans leur contexte et de les nuancer.
Sur le plan comptable — car c’est bien de cela qu’il s’agit en premier lieu — la saison 23/24 s’est soldée par un bénéfice de 1,6 M€, mis en réserve pour l’exercice suivant. À noter que les Le Saint ont récupéré 4 M€ de trésorerie qu’ils avaient injectés lors de la saison 2022/2023 pour combler le déficit.
Concernant l’exercice 2024/2025 (la saison qui vient de s’achever, avec la LDC donc), nous devrions clôturer avec un bénéfice d’environ 12 M€. Là encore, ces résultats positifs pourront être réinvestis lors de l’exercice suivant.
C’est précisément ici qu’il faut recadrer les propos de Lorenzi : il semble confondre (volontairement ou non) la situation comptable à la clôture de l’exercice (le « bilan ») avec la situation budgétaire présentée en amont de la saison à la DNCG (le « budget prévisionnel »). Non un bilan comptable ne peut être négatif (à la limite on pourrait parler d'insolvabilité mais c'est loin d'être applicable à Brest, mais plutôt à Lyon). Ensuite, parler de bilan aujourd'hui, c'est finalement parler de la situation au 30.06.2026 et là encore difficile de se projeter vu l'incertitude actuelle. L'outil qui permet de le faire et qui impactera en revanche le bilan c'est le budget prévisionnel.
Sur le plan budgétaire, oui, le budget prévisionnel est actuellement déficitaire. Cela s’explique simplement : on y retranche les 16,5 M€ de fonds CVC ainsi que les droits TV (actuellement à 0 €), alors que ces deux postes représentaient plus de 60 % du budget lors de la saison 22/23 par exemple. Il est donc nécessaire, dans l’attente d’une clarification sur les droits TV, de procéder à des ajustements pour retrouver un équilibre acceptable.
Des décisions s’imposent (nous avions d’ailleurs détaillé tout cela sur notre compte X pour les plus curieux). Au-delà des potentielles ventes de joueurs, la masse salariale globale, actuellement à 45 M€, devrait être réduite de moitié. Cela pourrait passer par le non-renouvellement de certains prêts, des cessions de joueurs, ou encore des prolongations de contrat assorties de baisses de salaire.
Mais ce n’est pas tout : il faudra également réduire les autres charges à hauteur de 12 M€, y compris les amortissements liés aux contrats des joueurs, en étalant ces derniers sur une durée plus longue via des prolongations.
Oui, des ajustements seront nécessaires. Toutefois, les déclarations successives des dirigeants, de l’entraîneur et du directeur sportif manquent cruellement de nuance. Elles donnent l’impression d’aggraver une situation qui, en réalité, est loin d’être catastrophique — surtout si l’on compare avec celle de certains concurrents.
Le véritable problème réside dans l’absence de stabilité des revenus du club. Depuis la montée en Ligue 1, aucune saison n’a permis d’avoir une visibilité claire sur la suivante. Cette incertitude chronique complique la planification et fragilise la stratégie à moyen terme. |
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