/ MICKAEL CITONY « Cette étiquette de fêtard me nuit » :


13 octobre 2005 - Aurélien CANOT
Finaliste malheureux de la dernière Coupe de France avec Sedan, Mickaël Citony a mis de longs mois avant de retrouver un club. A l’origine, l’ancien Stéphanois n’avait que la L1 à l’esprit. Il a même failli signer à Metz avant que sa réputation ne le rattrape.


Mickaël Citony, après la finale de la Coupe de France perdue contre Auxerre, Sedan avait manifesté l’envie de vous conserver mais leur offre ne vous a pas convenu. Confirmez-vous ?
C’était vraiment une bonne proposition pour la L2 mais j’avais surtout des pistes plus intéressantes en L1 (Metz et Strasbourg). Je voulais vraiment rebondir. J’étais parti de Saint-Etienne quatre mois avant la fin dans cette optique.

Finalement, les clubs de L1 avec lesquels vous étiez en contact n’ont pas donné suite à leur tour ?
Je pensais même que j’allais signer dans un club de L1 (Ndlr : Metz) mais l’entraîneur est parti et cela a tout fait capoter. C’était la piste la plus chaude. Ensuite, je ne me suis intéressé à aucune des propositions car mon objectif était uniquement de rebondir en L1. Plus je refusais, plus le temps passait et je me suis retrouvé sans rien.

Comment avez-vous vécu cette période ?
C’était assez difficile, surtout que je n’y étais vraiment pas préparé. Je sortais d’une finale de Coupe de France. Je n’aurai jamais cru me retrouver au chômage deux mois après. C’était difficile à gérer. Heureusement que j’avais toute ma famille et mes proches autour de moi. Mes potes du foot savent ce que je vaux et m’ont toujours soutenu et motivé.

« Il ne faut pas s’étonner de voir beaucoup de joueurs partir à l’étranger »

Avez-vous failli perdre patience ?
A un moment donné, je me suis dit que quitte à faire une année, autant la faire n’importe où. Mais j’allais vraiment m’enterrer. J’ai donc préféré patienter un peu et j’ai eu Créteil. Ils sont deuxièmes au classement, pratiquent du beau jeu… J’ai bien fait d’attendre car j’ai probablement fait le bon choix. L’avenir me le dira.

Dans quelles conditions avez-vous réussi à vous maintenir en condition physique ?
Elie Baup a bien voulu que je m’entraîne pendant trois semaines avec le groupe stéphanois. Ensuite, cela a été la galère. Seul Jean-Marc Pilorget du Paris FC a bien voulu m’accueillir. Je le remercie du fond du cœur car il m’a beaucoup aidé. Je me suis entraîné un bon mois et demi avec des mecs merveilleux.

C’est à cette période que votre réputation de fêtard est revenue au galop, presque inévitablement…
C’est même pour cela que certains clubs ne m’ont pas engagé. Il ne faut pas s’étonner que beaucoup de joueurs partent à l’étranger. La France préfère prendre des joueurs beaucoup moins forts mais qui ne font jamais parler d’eux plutôt que de prendre des joueurs qui ont beaucoup plus de qualités mais que l’on risque de croiser dans un bar.

Comment justifiez-vous que l’on parle plus de vous pour vos virées nocturnes que pour vos prestations sportives pures ?
Je ne sais pas comment cela est venu. Peut-être que l’on a dû me voir deux ou trois fois en boîte. Dans ce milieu-là, à partir du moment où l’on voit une personne à un endroit, on en fait toute une montagne. C’est navrant que les gens s’arrêtent sur cela mais cette étiquette me nuit. Je ne peux plus l’enlever. Même si je restais chez moi pendant 365 jours, je l’aurais à vie.
Source : http://www.football365.fr/division_2/story_187244.shtml

Paroles et musique : Georges Brassens.... un sétois!
(c) 1952 Éditions Musicales Ray VENTURA
droits transférés à WARNER CHAPPELL
MUSIC FRANCE

J'ai mauvaise réputation,
Qu'je m'démène ou qu'je reste coi,
1 Au village, sans prétention,
Je pass' pour un je-ne-sais-quoi.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
Mais les brav's gens n'aiment pas que
En suivant mon ch'min de petit bonhomme ;
L'on suive une autre route qu'eux...
Tout le monde médit de moi,
L'on suive une autre route qu'eux...
Non, les brav's gens n'aiment pas que
Sauf les muets, ça va de soi.
Je reste dans mon lit douillet ;

2 Le jour du Quatorze-Juillet,
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne ;
Mais les brav's gens n'aiment pas que
Non, les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux...
Tout le mond' me montre du doigt,
L'on suive une autre route qu'eux...
Sauf les manchots, ça va de soi.

3 Quand j'croise un voleur malchanceux
Poursuivi par un cul-terreux,
Je ne fais pourtant de tort à personne,
Le cul-terreux se r'trouv' à terre.
J' lanc' la patte, et pourquoi le taire,
En laissant courir les voleurs de pommes ;
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux...
Non, les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux...
Tout le monde se ru' sur moi,
Sauf les culs-d'jatt', ça va de soi.

4 Pas besoin d'être Jérémi'
S'ils trouv'nt une corde à leur goût
Ils me la passeront au cou.
Pour d'viner l'sort qui m'est promis
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome ;
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux...
L'on suive une autre route qu'eux...
Tout l'mond' viendra me voir pendu,
Non, les brav's gens n'aiment pas que
Sauf les aveugl's, bien entendu

Du beau jeu...Elle est bonne celle-là