Je suis pas si sur...

La vérité se situe probablement entre mon avis péremptoire et ton vécu de techno-enthousiaste, que je respecte totalement.

Pauvre con tu seras dictacteur que des nains de jardin...

C'est déjà ça ....

alors déjà la sieste, elle est de plus en plus courte pour les petits, s'ils ne se réveillent pas il faut les lever, je ne vous raconte pas dans quel état ils sont parfois des pleurs jusqu'au soir
surtout les enseignants il ne faut pas croire qu'ils font la sieste, souvent ils prennent un groupe d'une autre classe, les langues vivantes ont souvent lieu à ces heures là

fin bon la maternelle perso ce n'est pas mon truc...

pour répondre au post cité ci-dessus, je n'ai pas le sentiment de faire ces horaires là, la correction et la préparation se font toutes seules tu crois ?
certes j'ai une souplesse, je peux récupérer mes enfants et faire mon taf après, parfois jusqu'à 23h,
arrivée à l'école plutôt entre 7h45 et 8h
départ entre 17h30 et 18h, sauf quand il y a des réunions et il y en a de plus en plus
le mercredi, il y a des formations sinon li sert aussi à préparer des choses, surtout quand tu as plusieurs niveaux dans ta classe, souvent deux niveaux par classe. le week end sert lui aussi à faire du travail pour l'école, bref c'est un boulot où tu n'as jamais fini

c'est un boulot où tu n'arrêtes jamais, tu cogites même la nuit ce qui te vaut de te retrouver à 4 h 30 du matin à répondre à ce genre de message histoire de penser à autre chose que "comment je vais faire pour ..." comment organiser ..... pour que ceux-ci soient en autonomie (mais au travail) pendant que ...."

alors oui on est en vacances toutes les 7 ou 8 semaines environ (pas 6) et ça fait du bien ces coupures, elles sont nécessaires pour nous et surtout pour les enfants
sinon je rappelle que pour l'été, on est payé que sur 10 mois d'où notre traitement correct mais pas extraordinaire non plus (1800 euros pour 8 ans d'ancienneté, entre 2300 et 2500 en fin de carrière)

pour finir le concours est ouvert, testez et quand vous connaîtrez la réalité de notre travail on en reparle
mais tu as raison nous ne sommes pas à plaindre et nous ne nous plaignons pas, enfin pas tous, mais il faut arrêter de nous voir comme des nantiselle est passée la belle époque et nous ne l'avons pas connue nous les novices,
ceux qui partent à la retraite en ce moment souffrent tellement le métier a bien changé, ils sont bien heureux de partir avec il est vrai des traitements que nous ne connaitrons pas. nos évolutions de carrière et donc nos salaires sont bloqués par rapport aux leurs

PS : désolé pour le style mais je n'ai pas du tout envie de travailler ma prose

Aucun soucis, je respect ce que tu as écrit et ce que tu fais... Je sais bien que le concours est ouvert et les sacrifices qu'il faut faire, moi j'ai réussi le concours il y a maintenant pas loin de 20 ans mais j'y suis pas allé.... Je regrette de temps à autre.. Et malgré tout aujourd'hui je fais un métier qui me passionne.... On va dire que je taquinais un peu....

Merci a l'ouestbrest de ton témoignage... Dans le privé ça a énormément changé et pas qu'au niveau des patrons mais au niveau des collègues...

Questions:

Pour un maître ou une maîtresse ( je préfère ces termes! ) qu'est-ce qui a changé en une génération?

Les formations... sont elles évaluées? Correspondent elles bien à la réalité du terrain?

ce qui a changé ?
pour moi une chose essentielle : le niveau scolaire des parents.
il y a 30 ans, le maître ou la maîtresse avait le savoir, avait fait des longues études comparativement à ce qu'avaient pu faire les parents, qui étaient de fait moins "instruits" que les instits.

aujourd'hui ça parle d'égal à égal à ce niveau-là, et ça change beaucoup de choses, enfin pour certains.

Prof, c'est comme sélectionneur de l’équipe de France. Tout le monde pense pouvoir faire le job. Ce qui rend le rapport avec les parents difficiles.

Ce qui a changé c'est effectivement le niveau des parents :

comme tu le dis, quand les parents ont fait des études, ça parle d'égal à égal et c'est plutôt intéressant. Si tu fais bien ton boulot, généralement ça se passe bien. On est loin du temps où les instits vieille france toisaient les parents de leurs élèves. Aujourd'hui on invite les parents à entrer à l'école, à venir voir et participer, cela crée du lien entre les parents et l'école, et c'est très important pour tout le monde ;
- ça rassure les parents,
- ça conforte les enfants dans l'idée que l'école est une chose importante
- et ça nous fait du bien car nous avons besoin de reconnaissance, besoin de sentir que ce que nous faisons est important.
Pour nous pas de prime autre que la reconnaissance et le respect, c'est notre petit plus que nous pouvons espérer.

Mais le problème c'est plutôt à mon avis les parents qui n'ont pas fait d'étude, ceux-là ils ont beaucoup de frustration vis-à-vis de l'école et ils déversent bien souvent leur fiel sur les profs devant leurs gamins, ce qui a pour conséquence un rejet du travail scolaire par les élèves eux-mêmes. Il faut entendre les discours à la sortie des écoles ...
Ces parents là on essaie de les attirer vers l'école, de les faire participer à travers les sorties (piscine, cinéma, visites ou autres), mais bien que souvent ils ne travaillent pas, on est obligé de compter sur des parents salariés (jour de congé en semaine ou rtt) ou en congé parental et donc un petit à s'occuper, et qui fait l'effort sous peine de devoir annuler l'activité. Enfin souvent on préfère aussi, il faut l'avouer car une fois il m'est arrivé d'avoir un père avec moi, c'était lui le plus gosse de tous, il vivait son moment de gloire en me mettant la zone.
En règle générale les parents qui nous accompagnent aux sorties nous disent au moment de prendre congé qu'ils ne le feraient pas tous les jours, et il y a des fois j'ai envie de leur faire remarquer que c'était juste une sortie sympa de 2 ou 3 heures, mais je me contente de les remercier de leur venue car sans eux pas de sortie.

sinon ce qui a changé à part ce rejet de l'école par une part importante de la population, et donc une grosse hétérogénéité qui en découle et un manque de travail et d'implication des parents et des gamins. (là où je suis actuellement, il faudrait un adulte derrière les 3/4 des gamins pour les faire bosser)
-c'est la pression des inspecteurs, qui ne font que nous mettre sur les épaules celle qu'ils reçoivent au-dessus. ça ne va que dans un sens, nous sommes sur le terrain mais il est hors de question de nous demander notre avis sur quoi que ce soit. Ne parlons pas des formations que nous subissons et qui sont bien souvent déconnectées de la réalité d'une classe
-de la société via des journalistes qui balancent des images d'épinal à tout va sans savoir de quoi ils parlent
-les classes relativement chargées, tenant compte de l'hétérogénéité des élèves (il faut différencier le travail, plus facile et plus de proximité pour les élèves en difficulté, un niveau moyen et prévoir plus pour les 2 ou 3 qui avancent), en tenant compte du fait que souvent il y a 2 niveaux dans la classe (ce2 et cm2 dans la même classe par exemple).
-on en demande de plus en plus aux maîtres et maîtresses, que ce soit dans les programmes (informatique, langues, sécurité routière ou secourisme, sans compter qu'on a beaucoup d'éducation civique à faire tous les jours) mais aussi en paperasse et réunions
-on demande aussi d'intégrer les élèves en situation de handicap, idée louable à la base, à condition de le faire dans de bonnes conditions. Du fait des conditions que je viens de décrire, ce n'est qu'une difficulté de plus sans parler que parfois les personnels supplémentaires pour s'occuper de ces enfants ne sont pas formés et même parfois il faut faire sans au départ ou ponctuellement.

Et tu n'es pas à l'école.... ce jour

Très beau post....

travail à la maison mais travail quand même, enfin deux heures suffiront

mais toi tu fais ton instit, jour férié ? profite mai se termine

Et je vais sur la photo de ma signature tout à l'heure.....

Bien vu . Et aprés avoir lu ce sujet , je me sentirai moins coupable en faisant du hs .