La France des années 50 ou 60 était certainement l'un ou peut-être même LE pays du monde entier où la qualité de vie était la meilleure. Mais regarde ce qu'elle devient aujourd'hui : économie en déclin, explosion de l'endettement, système éducatif qui ne fait plus rêver personne, insécurité galopante, baisse du pouvoir d'achat (ou explosion du coût de la vie), système de protection sociale intenable, baisse du niveau de culture du français moyen, etc.
La France conserve encore quelques atouts, mais pour combien de temps encore ? Mais c'est sûr que si tu compares à l'Amérique latine, on a encore de la marge...

Même si le modèle Européen "libéral" peine à ressortir une culture et un modèle social uniques (après tout 40 ans de construction commune, c'est pouième à l'échelle historique), c'est notre unique chance de peser et de lutter contre les maux que tu évoques.

Si tu compares la France aux pays en développement, effectivement notre qualité de vie reste, fort heureusement bien meilleure. Mais ce qu'il faut regarder, c'est la dynamique.

Je te parle également d'expérience de terrain.
Pour le boulot, je travaille constamment avec des partenaires Européens sur des projets de recherche et de développement en informatique et télécoms. Nos équipes voyagent et sont mélangées géographiquement et un brassage culturel est en train de naître à l'échelle Européenne, autour d'un mode de fonctionnement ultra-efficace basé sur (i) l'anglais comme langue commune et (ii) les compétences et atouts culturels des uns et des autres.
Au passage, les équipes Grecques (Universités, Entreprises) comptent parmi les plus efficaces. Il ne faut donc pas confondre état, nation et société.

Contrairement à ce que tu veux me faire dire, l'idée n'est pas d'aboutir à un modèle social et culturel unique (beurk !), mais de mutualiser et optimiser les projets à l'échelle d'un continent (merci les financements Européens). La crise actuelle permet de se pencher sur ce gros merdier de la banque et de la finance. La prochaine étape sera probablement de mettre de l'ordre dans les financement de grands travaux d'infrastructure transnationaux (opérateurs d'énergie, de télécoms, d'assainissement).