Et puis un jour, mon père m'a emmené au port de co. Il y avait une livraison de soja et des larmes ont glissé sur ses joues. Il m'a dit qu'on quittait Brest. Ces larmes, je les ai eues de façon pratiquement continue, quand avec Riederette j'ai fait le chemin du péno jusqu'à cette maison à pied en 2005. Ces larmes, je les ai encore quand mes souvenirs s'attardent sur le paradis de mon enfance... La nostalgie, l'émotion, quoa!

J'habitais de l'autre côté de la lande, rue Gicquel Destouches (impasse à l'époque). Avant, j'habitais dans un hlm, boulevard Jean Moulin qui a été revendu en appartements privés depuis. Il donnait sur la morgue (?)

Mon père, fonctionnaire, avait eu un prêt intéressant et avait acheté un terrain dans cette impasse. Prêt en grosse partie remboursé avec l'inflation. Il avait fait les plans.... dans l'esprit de l'époque, c'est à dire le moins de matériaux possibles. Il a fait un cube avec des fenetres, quelques pierres apparentes et a fait signer un architecte.

Une petite verrue, pas chère, avec vue sur la rade et le Portzic, maison blanche pas loin quoa!

A vue de nez, par la lande en contrebas de chez toi, j'étais à 400-500 mètres de chez toi. Il y a avait des champs cultivés à Keratry.

A l'époque, je faisais des fugues. Une fois mon père est venu me chercher au poste de la base, dans laquelle on m'avait retrouvé. Une autre fois, m'ennuyant à un repas dominical de famille, j'ai disparu. On m'a cherché partout. Au bout de quelques heures, un véhicule de police avec un un mégaphone a sillonné le quartier. On m'a retrouvé endormi sous mon lit en fin d'apres- midi. J'avais joué avec mes soldats sous le lit (combat de nuit quoa ) et le sommeil m'avait surpris. C'est une partie de mes exploits qui faisaient rire mes neveux quand ils étaient gamins!

Et puis un jour, mon père m'a emmené au port de co. Il y avait une livraison de soja et des larmes ont glissé sur ses joues. Il m'a dit qu'on quittait Brest. Ces larmes, je les ai eues de façon pratiquement continue, quand avec Riederette j'ai fait le chemin du péno jusqu'à cette maison à pied en 2005. Ces larmes, je les ai encore quand mes souvenirs s'attardent sur le paradis de mon enfance... La nostalgie, l'émotion, quoa!

J'ai des super souvenirs de ce quartier.

Je me rappelle de Stéphane L. .

Nb: le cube est au 8 de la rue Gicquel-Destouches

Je viens de lire les deux dernières pages, le récit tragique de l'explosion de la rue de l'Amiral Vallon et vos anecdotes (muzo, j'ai connu un épisode similaire à celui que tu as vécu en t'enfermant dans la chambre de ta soeur). Très touchant...
Je ne sais pas si vous connaissez ce blog, une vraie machine à remonter dans le temps :
http://ladislasboszo.eklablog.com/recent/2

Et pour prolonger ce moment de nostalgie, une photo que Drago m'a envoyée hier et m'a autorisé à partager :