Le niveau de l'entraîneur et surtout de sa psychologie.
A l'image de notre société, les joueurs actuels sont bien plus difficiles à gérer, au quotidien, qu'il y a 10 ou 15 ans. Quand tu arrives à Brest pour coacher, tu sais que tu n'auras pas un effectif extraordinaire. Par contre, si tu sais t'y prendre, tu sais que tu auras un groupe réceptif, qui donnera tout sur le terrain, avec des joueurs plutôt altruistes par rapport à d'autres équipes. avec un public réellement bienveillant.
Pour s'en sortir, il faudra "mettre le bleu de chauffe" à chaque match en s'appuyant sur la mentalité locale et en redoublant d'efforts à l'entraînement.
Eric Roy a su trouver les mots pour redonner confiance à des joueurs qui en manquaient après les années MDZ et ODO. L'ex-niçois a joué et a travaillé en Angleterre. Par certains côtés, notre "petit club" ressemble à ce qu'il a connu outre-Manche.
Lorsque je regarde le ratio points pris/matchs joués depuis l'arrivée de Roy, je suis impressionné. Non seulement, il s'est rapidement adapté à la mentalité brestoise mais il a aussi accepté de travailler avec le staff existant. Ses prises de paroles, sa réussite sportive et son charisme démontrent une grande intelligence et une belle connaissance du football actuel.
Je me trompe peut-être mais j'ai la nette impression que la préparation physique est bien meilleure actuellement qu'avec les deux derniers staffs. Il semblerait que les joueurs travaillent davantage et mieux. De toute façon, seul le travail paye.
A aucun moment depuis son arrivée, au contraire de Dall'Oglio et de Der Zakarian, je n'ai entendu publiquement Roy critiquer ou enfoncer ses propres joueurs. La différence est fondamentale. Pourvu que ça dure. Pour moi, même si la période tend à vouloir tout balancer à droite et à gauche, il vaut toujours mieux laver son linge sale en famille ...
