Dans l'interview du télégramme nous apprenons de la bouche de Elzéard qu'un club de L2 était sur lui, que l'entraîneur le voulait mais pas le président car il venait de Brest
De quelle club peut'il s'agir d'après vous ? 
IL VIENDRA DÉFIER BREST, SON ANCIEN CLUB, DEMAIN AVEC CRÉTEIL Elzéard : « Au moins le nul »
Quatre mois après avoir dû quitter le Stade Brestois, où il aurait aimé prolonger un bail de deux ans entamé à l’été 2004, Cédric Elzéard sera de retour demain, à partir de 20 h, au stade Francis Le Blé. Pour disputer, sous les couleurs de l’US Créteil Lusitanos, avec l’énergie qui l’a toujours caractérisé ici, un match lourd d’enjeu pour deux clubs logés aux deux dernières places de la compétition.
- Comment s’est passée votre arrivée et votre adaptation à Créteil ? « Après trois semaines de stage avec l’UNFP, j’ai fait un essai à Créteil qui s’est très bien passé et qui m’a permis de signer un contrat d’un an (renouvelable). J’avais des contacts avec un ou deux clubs de National. Et également avec un autre club de L2, dont l’entraîneur était intéressé par ma venue, mais pas le président dans la mesure où je venais de Brest ».
- Vous avez disputé tous les matches de Créteil (hormis celui de Grenoble pour une suspension). A quel poste ? « J’ai joué un peu partout : milieu défensif, arrière gauche dans une défense à quatre ou à cinq joueurs, arrière droit. J’aime bien cette polyvalence, car elle me permet d’éviter la routine ».
- Quelles explications trouvez-vous au début de saison très douloureux de Créteil (quatre nuls, quatre défaites) ? « Créteil a perdu à l’intersaison tout son secteur offensif (Sessègnon, Aubanel, M’Bodji), qui avait très bien fonctionné la saison dernière, mais également C. Domoraud et Ekobo en défense. Le club a recruté quatorze joueurs, le groupe est de qualité, mais il faut attendre que la mayonnaise prenne ».
- Comment avez-vous vécu le départ forcé d’Albert Rust samedi dernier ? « C’est lui qui a fait appel à moi cet été et, bien sûr, ça ne m’a pas fait plaisir de le voir partir. Mais le foot est malheureusement ainsi : quand une équipe tourne mal, l’entraîneur est le premier visé ».
- Vous-même avez semblé très amer, quand Brest ne vous a pas conservé au mois de mai ? « On dit que les footballeurs sont des mercenaires, mais je n’en fais pas partie. En fait, c’est le foot pro qui crée ce phénomène-là. S’il n’est pas de la région, on n’est pas reconnaissant à un joueur qui donne tout pour un club. C’est ce que j’ai fait pendant deux ans à Brest. Je n’ai jamais triché et je ne pense pas qu’on ait eu grand-chose à me reprocher jusqu’au dernier match à Gueugnon, où je savais pourtant qu’on ne me garderait pas, alors qu’il était prévu auparavant que je resigne pour deux ans. Je pense que j’aurais pu rendre encore des services en défense, à droite ou à gauche ».
- Quel discours vous a tenu Olivier Frapolli depuis sa prise de fonction ? « Il nous demande de retrouver confiance en nous, de garder notre bonne humeur et de ne pas calculer sur le terrain tout en respectant les consignes ».
- Compte tenu de l’urgent besoin de points des deux équipes, le match de demain va sentir la poudre. « Dans le mini-championnat pour le maintien, ce sera un match important. Il ne sera pas question de laisser les trois points aux Brestois. Il faudra au moins les tenir en échec et pourquoi pas les battre. Notre équipe est capable de produire du jeu. Mais elle devra en premier lieu être très concentrée et vigilante défensivement ».
- Cette rencontre vous motive-t-elle particulièrement ? « J’aborde chaque match avec la même motivation, ça doit faire partie du bagage d’un pro ».
Recueilli par Yvon Joncour
